Il surgit comme un feu, sa parole brûlait comme une torche !
- bohleremmanuel
- 7 déc. 2020
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Libre commentaire de l’Evangile du jour (Mt 17, 10-13), diffusé sur les ondes de RCF-JERICO-MOSELLE, pour la rubrique « prière du matin » en date du 16 décembre 2017 à 08h45.

« L’Ascension d’Elie » (1740-1755), par Giuseppe ANGELI (1709-1798)
Lorsque nous entendons les paroles de Ben Sirac le Sage : « le prophète Élie surgit comme un feu, sa parole brûlait comme une torche (…) dans son ardeur, les réduisit à un petit nombre», comment ne pas penser à la figure de Jean-Baptiste ?
L’Evangile nous montre comment Jésus-Christ lance un appel à regarder de plus près le témoignage de Jean-Baptiste.
A la suite de l’enseignement de Jésus-Christ, l’intention des évangélistes est bien de montrer qu’en la personne de Jean-Baptiste se trouve l’accomplissement de l’Ecriture concernant la figure de l’authentique prophète.
L’Evangile nous présente Jean-Baptiste comme cet homme à la parole de feu. Parole virulente pour dénoncer l’impiété et les fautes de son peuple. Mais en même temps parole de feu pour appeler inlassablement à la conversion !
Mais posons-nous la question : qu’est-ce qui brûlait dans le cœur de Jean-Baptiste pour que Jésus nous enseigne à le considérer comme le nouvel Elie ?
L’image biblique du feu concernant la vie d’Elie au sein des 2 Livres des Rois est riche et complexe. Elle désigne à la fois l’Esprit même de Dieu, l’Amour de Dieu, la Parole de Dieu.
Comme Elie, Jean-Baptiste brûle de l’Esprit, de l’Amour et de la Parole de Dieu.
Se préparer à la Nativité s’est apprendre à être « brûlé » comme Jean-Baptiste.
L’avent est un temps de renouvellement dans la Grâce de l’Esprit.
Un temps pour accueillir et écouter la Parole de Dieu.
Un temps pour laisser Dieu nous aimer d’un amour que nul n’a pu, ne peut et nous pourra comprendre !
Il est difficile de se laisser aimer par un amour incompréhensible, tant nous avons pris le pli depuis bien longtemps d’aimer d’un amour à intérêt plus ou moins conscient, prévu, planifié et calculé comme un budget prévisionnel.
Jean-Baptiste était cette torche qui brûlait de cet amour incompréhensible : Il nous a préparé pour accueillir cet Amour-folie qui a pris un Visage en la personne même de Jésus de Nazareth.
L’ardeur du Baptiste est de nous redire, encore aujourd’hui ;
si vous saviez comme vous êtes aimés !
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