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Lettres à Théophile, "Nativité ? La vie chrétienne entre immersion et vêture ! " (5)


Chronique diffusée sur les ondes de Radio Jérico pour la rubrique "Commentaire d'Evangile". Libre commentaire de Mc 16, 15-18 sous forme de dialogue entre Théophile et le narrateur.

Vendredi 25 janvier 2013.




LETTRE DE THEOPHILE:

Hey mon cher,


J'aimerais te parler aujourd'hui d'un thème dans la Bible et de ma foi, qui me fait me tourner et me retourner l'esprit ...


Quelles sont, dans les Saintes Ecritures, les paroles considérées comme « vraies » et les « images » ?

Je comprends bien que le poison mortel n'est pas ici réellement un poison car aucun homme n'y peut survivre, on est d'accord! Mais où est alors la réelle limite ?

Doit-on imaginer alors que tout n'est que symbole et que rien n'est réellement à prendre au premier degré ? Ou le contraire ?


Si les propos de Jésus sont mélangés de ces deux aspects, comment peut-on en faire les différences ?

Mon esprit est surement trop cartésien … et hélas bercé d'une éducation trop scientifique pour réussir à tout saisir et c'est pour cela que je t'en fais part.


Bien à toi.


Ton ami Théophile


* *

*



REPONSE A THEOPHILE:



Mon cher Théophile,


Que de remarques judicieuses tu me poses à travers tes messages depuis ces quelques temps !

Tu as bien raison de te poser cette question essentielle, qui d’ailleurs est le cœur des études exégétiques !!!

Tous les spécialistes des Ecritures tentent de répondre à cette question : dans l‘Evangile qu’est-ce qui relève de la vérité "historique", et qu’est-ce qui relève de la narration théologique?

Tu aurais presque les fondements pour devenir un excellent exégète! Tu ne voudrais pas le devenir ?


Mais passons cette question de vocation pour revenir au problème de l’Evangile.

Il se trouve que dans son Livre « l’enfance de Jésus », Benoît XVI pose cette question entre vérité historique et vérité théologique. Il s’appuie sur les théories narratives en disant que la vérité historique ne s’exprime pas toujours à la manière de la description journalistique des faits.

Par exemple un texte complètement légendaire peut au-delà du genre littéraire, exprimer plus en profondeur une vérité historique d’un fait, que la description journalistique.


Pour cela il faut interpréter. Alors interprétons !

L’allusion aux serpents et à son poison correspond à l’épisode du serpent d’Erain, où Moïse dans le désert face à cette plaie, demanda à ce qu’on le suspende devant les gens. En le regardant avec les yeux de la foi, on serait guéri de ses piqures. Le serpent est l’animal antique de la Genèse qui manifeste à la fois le péché, mais surtout et avant tout le pouvoir de la tentation et du mensonge !


Ah la tentation, elle est l’expression inversée de la liberté!

Plus nous sommes libres et devons répondre à des choix, plus on se rend compte que l’on peut se tromper et par conséquent, nous sommes tentés de faire un mauvais choix.

Nous sommes devant un vide, une angoisse…


Cet épisode avec Moïse anticipe le mystère de la Croix où Jésus sera présenté comme «L’Agneau de Dieu qui enlève le péché de monde ».

Sur la Croix, Jésus nous libère du serpent qu’est le péché et de son poison qui est la tentation : Sur la Croix, jésus purifie notre liberté !

L’ensemble de ce texte biblique manifeste toute vocation de disciples de Jésus-Christ, de tous baptisés : il s’agit d’annoncer sa Parole, d’éclairer les consciences en vue de choisir la vie bonne, et de guérir toutes blessures humaines.


Tu vois Théophile, c’est toi en bon cartésien, qui es appelé à éclairer ta conscience afin de trouver la voie qui conduit à la sainteté.

Chercher le Chemin pour trouver la Vérité qui donne la Vie authentique: voilà ta vocation et à chaque étape c’est Jésus que tu rencontreras !



Bonne réflexion!

A demain!



Ton ami.

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