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« Il est venu marcher sur nos routes », Michel SCOUARNEC et Jean-Marie VINCENT


Commentaire du chant : « Il est venu marcher » (F 57-4). Texte de Michel SCOUARNEC et musique de Jean-Marie VINCENT.

Article publié dans la revue CAECILIA, n°03, édition de mai 2015.




Le père Michel SCOUARNEC est prêtre du diocèse de Quimper, connu pour sa réflexion théologique et pastorale. Professeur de liturgie et directeur de radio, il nous laisse un catalogue de textes pour des chants religieux.

Le chant « Il est venu marcher sur nos routes » est propre au temps liturgique de Noël, bien qu’il peut se situer dans une parfaite continuer avec le début du temps ordinaire.

Tout simplement parce que la majeure partie des couplets reprennent l’épisode célèbre, où selon l’évangile selon saint Luc (Lc 4, 16-30) Jésus est venu dans la synagogue de Nazareth à l’issue de son baptême. Faisant la lecture, il inaugure son ministère dans l’élan du prophète Isaïe (Is 61, 1-11).

D’ailleurs le texte des couplets et du refrain pourraient être compris à la lumière de l’Evangile selon saint Luc et du Livre d’Isaïe. Nous sommes dans la dynamique missionnaire du temps de Noël, que nous retrouvons en particulier avec la fête du Baptême du Seigneur. Il pourrait d’ailleurs servir pour cette fête.


Commençons par le refrain qui est la citation quasi textuelle de Lc 7, 16. Dans ce passage (Lc 7, 11-17), Jésus voulant entrer à Naïm, croise à la porte de la ville, un cortège funèbre qui sortait. Jésus ressuscite le mort et le redonne à sa mère. Face à ce miracle, la foule fait cette acclamation. Ainsi, lorsque nous chantons ce refrain ne donnons sens à la visitation de Dieu dans notre histoire : Il est venu nous rendre à la vie. Le lien entre Noël et Pâques est ici manifeste. Nous chantons déjà la merveille de la résurrection.


Quant aux cinq couplets, nous pourrions les diviser en trois groupes.

Le premier est constitué des couplets 1-2.

Le couplet 1 porte en lui, une autre prophétie d’Isaïe qui est associée à celle citée lorsque Jésus inaugure son ministère. Il s’agit d’un extrait du prophète Isaïe (Is 11, 1-10) qui est la prophétie annonçant les signes par lesquels on reconnaitra les temps messianiques. Is 11, 1-10 est la plus célèbre prophétie avant Noël pour parler de l’Emmanuel dont le règne sera un règne de paix dissipant la violence. Ce couplet nous fait entrer dans le mystère de la Nativité selon les Ecritures.

A ceci s’ajoute le couplet 2, dont les accents sont résolument baptismaux. L’auteur associe le mystère de la Nativité et le mystère du Baptême.


Un autre est formé par les couplets 3-4. Ils sont directement inspirés du Livre d’Isaïe (Is 61, 1-11), et sont les paroles que Jésus prononça dans la synagogue de Nazareth en inaugurant son ministère après son baptême. En chantant ses couplets, nous entrons dans l’intelligence du ministère de Jésus. Nous comprenons mieux ce qu’il est venu accomplir parmi nous.


Enfin le dernier couplet est eschatologique, parlant du retour du Fils de Dieu parmi nous à la fin des temps.

A travers la fête de la Nativité, nous attendons le retour glorieux de Jésus-Christ afin d’avoir part à sa gloire, c’est-à-dire sa résurrection.

En somme Michel SCOUARNEC nous propose un beau parcours partant de la Nativité, en passant par le baptême et le ministère de Jésus, vers la vie éternelle.


Quant à la musique de Jean-Marie VINCENT, mesurée et paisible, elle peut permettre d’intérioriser la richesse biblique contenu dans les textes.

Deux groupes de solistes peuvent prendre en charge les couplets puisque ces derniers peuvent aisément se diviser en deux sections.

Pour le refrain, l’usage des quatre voix pourra être d’un bel effet, surtout si nous avons en arrière fond l’intention biblique de saint Luc et la foi des habitants de Naïm.

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© 2020 par Emmanuel BOHLER. Créé avec Wix.com

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