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« Bénis, Seigneur, ton Eglise », Valérie et Jean-François MAILLARD


Commentaire du chant : « Bénis, Seigneur, ton Eglise » (CNA 535). Texte de Valérie MAILLARD et musique de Jean-François MAILLARD (Edition Procure Romande - Suisse).

Article publié dans la revue CAECILIA, n°04, édition de juillet 2015.




Les époux MAILLARD (Valérie et Jean-François) sont en responsabilité pastorale à Sion en Suisse Romande.

Le chant « Béni Seigneur ton Eglise », parfait processionnal d’entrée pour le temps ordinaire ou pour la mémoire de la Dédicace d’un édifice, offre des caractéristiques pertinentes.

Le refrain est composé de deux sections identiques pour le texte, mais proposant une mélodie simple de type choral.

La ligne mélodique de la première section se finissant sur une demi-cadence, semble suggérer une question, à laquelle la ligne mélodique de la deuxième section suggèrera une réponse. Ce jeu musical de question /réponse sur un même texte, facilite la mémorisation et la mise en œuvre rapide pour une assemblée. D’autant que la ligne mélodique est assez intuitive, ce qui la rend facile à retenir en une seule fois.


Ce chant propose deux séries de couplets. Une série de trois strophes, puis une autre série nommée « strophes courtes ».


La première série emprunte la tonalité de si mineur qui peut surprendre les oreilles puisque le refrain est en sol majeur. Cette tonalité propose un do dièse à la clef, or ce dernier sera entendu dès les premières notes de chaque strophe.

Cette surprise auditive sous forme de contraste harmonique, met en lumière trois expressions concernant l’Eglise, à savoir Peuple de Dieu, Corps du Seigneur, Temple de l’Esprit. Ces trois expressions forment la première section de chacune des trois strophes. Séparées par un silence, les sections peuvent aisément être reconnues. La deuxième section se reconnait en outre par son emploi de la tonalité de Si mineur. Par contre la dernière section sera un pont harmonique pour se préparer au retour de la tonalité de sol majeur avec le refrain.

La deuxième section de chacune des trois strophes évoque le mystère de l’Eglise dans son rapport avec les hommes. On dit qu’elle marche, qu’elle vit, qu’elle s’ouvre à la vie des hommes : elle est en pèlerinage sur la terre.

Par contre la troisième section de chacune des trois strophes parle des hommes dans leur rapport avec l’Eglise. On dit qu’ils reconnaissent, qu’ils se relèvent, qu’ils rendent grâce. L’Eglise est alors présentée comme le lieu où s’opère un salut, où Dieu se manifeste.



Quant aux strophes courtes, elles sont aussi en si mineur, mais se divisent uniquement en deux sections. Elles sont plus une confession de foi des croyants comme étant le Peuple de Dieu. Celui ou celle qui les chante, se reconnait comme un « membre de l’Eglise », demandant en plus l’accomplissement d’un salut.


S’il y a un point commun entre toutes ces strophes, c’est l’Eglise considérée comme le lieu où s’actualise le Salut !

Ce processionnal d’entrée expose avec justesse l’enseignement de Vatican II sur le mystère de l’Eglise contenu dans la constitution Lumen Gentium. Ici le chant non seulement fédère, mais édifie la communauté pour qu’elle prenne davantage conscience de son propre mystère.


Le refrain est emprunté au n°1 de la Constitution Lumen Gentium:

« L’Église étant, dans le Christ, en quelque sorte le sacrement, c’est-à-dire à la fois le signe et le moyen de l’union intime avec Dieu et de l’unité de tout le genre humain ».


Quant aux strophes, elles déploient le n°17 de la Constitution sur l’activité missionnaire de l’Eglise :

« l’Église unit prière et travail pour que le monde entier dans tout son être soit transformé en Peuple de Dieu, en Corps du Seigneur et temple du Saint-Esprit, et que soient rendus dans le Christ, chef de tous, au Créateur et Père de l’univers, tout honneur et toute gloire. ».

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© 2020 par Emmanuel BOHLER. Créé avec Wix.com

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