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Vous cherchez fortune? Venez c’est par ici...


Commentaire d’évangile (Lc 12, 13-21) pour le 18ème Dimanche du Temps Ordinaire (année liturgique C), célébrée cette année le dimanche 31 juillet 2016.

Commentaire publié dans le journal hebdomadaire l’AMI HEBDO, au sein de l'édition du 29 juillet 2016.


« L’archange Raphaël et Tobie », XVIIème siècle, Anonyme LOMBARD



Jésus pourrait dire ainsi...

Tout au bout d’un chemin dont la parabole évangélique s’égrène comme une fable, venant d’une fontaine où l’on vient puiser la sagesse (Pr 18,4) comme un torrent qui jaillit.

Lors d’une veillée estivale, un ménestrel pourrait bien vous conter cette parabole : soit avec la transcription d’un troubadour si vous êtes en vacances en Occitanie, soit avec celle d’un trouvère si vous êtes dans les environs du pays de la Loire.


L’un comme l’autre pourrait vous tenir à peu près ce langage :

« Dans un pays qui nous est encore inconnu, il y avait une famille hélas trop connue.

De cette fraternité nommée Egoïsme, sont sortis 2 frères jumeaux: Avare et Avide.

L’un et l’autre voulait se marier

Il recherchait Fortune.

Hélas Fortune ne se montrait guère car le malheur la touchait

A chaque fois que ses prétendants la voyaient, ils devenaient fous

Et comme jadis pour Sarah, elle ne réussissait se marier (Tb 3, 7-15).


Alors elle se cachait et pour la trouver,

Les 2 jumeaux se mirent en guerre

Car aucun ne voulait la partager.

Ils criaient « Je cherche Fortune, l’avez-vous vu ? Quel chemin a-t-elle emprunté ? »

Comme Avide s’arrêtait trop souvent pour certaines mondanités,

Avare alla plus vite que lui car en chemin, il ne se souciait vraiment de personne.


Il trouva Fortune...

Face à sa beauté, et pour que personne d’autre ne vienne la convoiter,

Il construisit un grenier et l’enferma !

Pauvre Fortune, elle pleurait et gémissait de se voir ainsi traitée.

Avide devint furieux d’apprendre qu’Avare avait trouvé Fortune

Sa jalousie grandissait lorsqu’il apprit qu’Avare l’avait enfermé dans son grenier.

« Pauvre fou » se disait-il, je vais le tuer pour avoir enfermée Fortune ! Je vais la libérer !

Dans sa haine, Avide se battit avec Avare et le tua.

Et la folie ne quitta plus son esprit.

Dans son grenier, enfermée, Fortune restait seule.

Elle recevait la visite de Dame Pauvreté, une veuve dont on se moquait pour son apanage.

Mais qui avec fidélité, visitait prisonniers et malades.


Fortune lui confiait :

Pourquoi tant de haine ?

Pourquoi en me cherchant cupidement, les hommes deviennent fous ?

On dirait que même Cupidon s’en fout !

Avare me captura,

Avide me convoita jusqu’à le tuer et à en perdre la raison.

Dois-je me laisser trouver ?

Si dans le cœur de mes prétendants, se révèlent tant de desseins monstrueux (Pr 20,05).

Dois-je me marier ?

Si tous mes prétendants aveuglés succombent à la jalousie et finissent par ne plus aimer ?

Pauvre Fortune que Dame pauvreté venait consoler.

Tu n’es pas responsable de la folie des hommes », lui dit-elle

« Veux-tu que je t’indique un puit où tu puisses y cacher ta beauté et déposer tes trésors ? ».

« Oui je le veux ! », lui répondit Fortune.

« Alors viens et suis moi », lui dit Dame Pauvreté.

Car, comme le dit Jésus, le Maître que je sers :

« Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur » (Mt 6, 21).

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