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Rendons gloire à Dieu dans notre corps !


Commentaire d’évangile (Jn 1, 35-42) pour le 2ème Dimanche du Temps Ordinaire (année liturgique B), célébrée cette année le dimanche 14 janvier 2018.

Commentaire publié dans le journal hebdomadaire l’AMI HEBDO, au sein de l'édition du 12 janvier 2018.





Parfaite concrétisation du mystère de Noël, cet apophtegme de saint Paul nous guide pour vivre l’Evangile.


Qui n’a jamais été choqué en lisant les Lettres de saint Paul de la dureté avec laquelle il parle du péché et du corps.

Même la première Lettre aux Corinthiens de ce dimanche demeure énigmatique à bien des égards.

Que de commentateurs à travers l’histoire ont interprété et ont développé de manière indirecte, toute une culture de mépris vis-à-vis du corps, persistant dans l’antique fantasme platonicien où il faut se débarrasser de l’enveloppe corporelle pour s’élever.

Ce que l’on nomme aujourd’hui la culture du déchet vis-à-vis du corps semble être un maillon de cette chaine qui nous relie aux questionnements les plus profonds de l’histoire.


Qui pourra nous délier de ce poids qui aujourd’hui encore fait peser sur nos corps des siècles de suspicions ? Saint Paul était-il un enchainé?


Revenons à l’Ecriture. A travers les 2 récits de sa conversion, l’apôtre a été saisit par la Grâce et il a perçu une Vérité qui lui était jusqu’alors invisible.


Qu’a-t-il vu ? Qu’a-t-il compris ?

Il a vu Jésus-Christ et il a compris l’extraordinaire vocation du corps.


Depuis son avènement dans l’histoire des hommes, lorsque le Fils éternel de Dieu a pris chair de notre chair, il nous en a révélé son extraordinaire destiné : le corps est devenu le sanctuaire de l’Esprit Saint, un membre du Corps du Christ, une demeure où nous devenons vraiment fils du Père.

Si l’apôtre a pu voir et comprendre tout ce mystère, comment dans un excès d’amour ne pas devenir un ardent défenseur du respect du corps, quitte à en devenir maladroit dans son expression. La maladresse n’est-elle pas la faiblesse des passionnés ?


Noël nous dévoile le mystère de la destinée trinitaire de nos corps.

Le Christ lui-même a libéré saint Paul des chaines de son aveuglement et sa conversion l’a fait entrer dans le mystère de la Nativité car en écrivant cet apophtegme « Rendez gloire à Dieu dans votre corps » (1 Co 6,20) il ne fait que transposer l’une des conséquences de ce mystère!


L’une des conséquences de l’Incarnation a été jadis préparée par Samuel : « Tu m’as appelé, me voici » (1 Sm 3, 3b-10).

Elle a été chantée par le psalmiste : « tu ne demandais ni holocauste ni victime, alors j’ai dit: « Voici, je viens » (Ps 39 (40), 8).

Elle a été proclamée par Jean-Baptiste : « Voici l’Agneau de Dieu » (Jn 1, 35-36).

Nous rendons gloire à Dieu dans notre corps parce que, comme le Christ, nous nous donnons ! Nous nous offrons ! Notre corps est appelé à s’offrir, quelques soit les engagements de notre vie !


La beauté de nos corps réside dans le mystère de cette offrande.

Que nous soyons un enfant, un adolescent, un adulte, un vieillard, quelque ce soit l’âge de notre corps, le mystère du don et de l’offrande demeure éternellement devant nos yeux !


Allons-nous les ouvrir, ou bien allons-nous les laisser fermer pour errer sans espérance et rester aveugle ?


Alors ouvrons-nos cœurs au Souffle de l’Esprit !


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