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L'unité est la forme de toute beauté (St Augustin)

Commentaire d’évangile pour le 7ème dimanche de Pâques (Jn 17,20-26 ; année liturgique C), célébré le dimanche 29 mai 2022.


Commentaire publié dans le journal hebdomadaire L'AMI HEBDO au sein de l'édition du 27 mai 2022.





Entre l'Ascension et la Pentecôte, les neufs jours qui constituent ce temps sont un vibrant appel à l'effusion de l'Esprit. Nous entrons alors dans l'intimité de la prière de Jésus. Retour sur cette prière dite "sacerdotale" qui nous consacre dans l'Amour où "Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils " (1 Jn 5,11)


Si le thème litanique de ce passage est l'unité, encore faudrait-il savoir de quelle unité il s'agit… Pour cela suivons du regard notre guide...


Déjà qui est concerné ?

Il est toujours émouvant de prendre conscience qu'en cette nuit très sainte où Jésus aima les siens jusqu'au bout, il priait déjà pour nous tous (Jn 17,20) Incluant avant qu'un seul ne soit, tous les croyant à venir. Avant que je ne sois, Jésus priait déjà pour moi ! Ainsi cette unité concerne l'ensemble des croyants, depuis les origines jusqu'à aujourd'hui : elle dépasse en conséquence le temps et l'espace.


Ensuite qu'elle est la nature de cette unité ?

Il s'agit d'un don : celui du Père par le Fils (Jn 17,21). De plus la nature de cette unité est liée à la Gloire que le Père donna au Fils (Jn 17,22) au sein de laquelle ils sont intimement unis par Amour (Jn 17,23). Plus question de matérialisme ou d'organisation humaine... Il s'agit au contraire donc d'une unité intérieure, mystique, véritable don dans l'Amour. Ne serait-elle pas une participation à la vie trinitaire, pur reflet de l'unité du Père et du Fils ?


Puis comment sommes-nous intégrés à cette unité ?

Parce que dans le mystère de cette nuit très sainte, Jésus nous révéla par cette prière concluant ses enseignements depuis l'explication du lavement des pieds jusqu'à la l'annonce de la venue du Saint-Esprit, que nous sommes aimés de toute éternité, du même Amour éternel qui unit le Père et le Fils (Jn 17,24). L'évangile nous fait perdre ici tout repère de temps et d'espace. Il suggère une mise en abîme comparable à celle des poupées russes : en nous il y a le Fils, et dans le Fils il y a le Père (Jn 17,23). En nous, le Père est uni au Fils dans l'Amour. En nous, le Fils veut que nous contemplions sa Gloire, celle qui provient de l'Amour du Père qui demeure en Lui. C'est en contemplant intérieurement le Fils comme Fils que nous entrons dans cet Amour qui l'unit à son Père. Or, où pouvons-nous contempler un si grand mystère ? Par le mystère de cette eau, qui jadis au cours d'une nuit très sainte, t'a lavé: c'est là que se reflète ton visage, et en lui, par le souffle de l'Esprit, celui du Père et du Fils.


Que faut-il faire pour être intégré à cette unité ?

Il faut accueillir et être attentif à l'enseignement du Fils (Jn 17,26) : c'est Lui qui nous révèle qui est le Père. C'est Lui qui nous révèle qu'elle est cette Gloire qu'il a reçu de Lui. C'est Lui qui nous révèle cet Amour qui les unit.


Ainsi en accueillant en nous son enseignement comme une illumination, nous découvrirons alors combien nous avons été aimés de tout éternité par le Père et comment le Fils nous donne en partage cette Gloire d'être Fils.

Demeurer dans cette unité c'est au fond demeurer dans le mystère des sacrements de Pâques qui nous ont lavé, régénéré et élevé au rang de Fils de Dieu. Dans ce mystère, la beauté de Dieu rayonne sur sa créature et la transforme.


Demeurer dans cette unité c'est demeurer chaque jour "Fils", c’est-à-dire "enfant de Dieu" en mettant en pratique les enseignements de Maître et notre frère Jésus-Christ.


En bref, vie d'unité et vie de baptisé vont de concert !

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© 2020 par Emmanuel BOHLER. Créé avec Wix.com

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