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Recension du film "Amours imaginaires" de Xavier DOLAN, et "Kaboom" de Greg ARAKI


Diffusée sur les ondes de Radio Jérico. Direct pour la rubrique "Paroles d'Evangile" au sein la matinale de Thierry GEORGES,

Octobre 2010.


Film sorti dans les salles le 6 octobre 2010


Vous souvenez vous, il y a près de 30 ans, lorsque Pierre DESPROGES, Charles VILLERS, et Luis REGO ont ouvert le célèbre « Tribunal des flagrants délires ».


Sans faire un plagia, je voudrais ouvrir avec vous une rubrique « flagrant délire » de ce que l'on voir aujourd'hui, et ne pas faire un réquisitoire, mais tout simplement réfléchir un peu....

Aujourd'hui, ils ne sont pas un, mais 2 flagrants délires que je souhaite vous proposer. Il s'agit de 2 films « Amours imaginaires » de Xavier Dolan (québécois) sortie le 28 septembre, et de « Kaboom » film de Greg Araki sortie le 06 octobre. Tous les deux sont absolument délirants, mais non pas sans intérêt !


Film sorti dans les salles le 28 septembre 2010



Le premier, filmé en français au Québec. C'est l'histoire de 2 amis de longues dates, un homme et une femme, qui rencontrant au cours d'une soirée un nouveau venu, vont tomber tous les deux amoureux de lui. Ils vont alors se mettre en quête de le séduire, fantasmant les moindres détails des faits et gestes de ce jeune homme afin d'y voir, comme une illusion rassurante, une preuve que l'amour est possible. L'un va essayer de se persuader que l'inconnu est homosexuel, l'autre va essayer de croire qu'il n'ose pas venir s'approcher d'elle. Alors, ils vont mettre en péril leur amitié, se considérant comme de farouches rivaux... Mais au bout du compte, ils se sont pris aux jeux de leurs délires fantasmagoriques et à la fin le mirage s'estompe... Ni l'un ni l'autre n'arrive à l'obtenir, ils se retrouvent seuls. Et le film s'arrête comme il a commencé, à savoir, une fête et un inconnu arrive...


Le deuxième film se passe sur un campus très allégoriques avec une histoire absolument délirante mêlant ce qu'il est difficile de mêler... Découverte de la vie affective dans toutes ses facettes actuelles... Toutes les possibilités sont représentées à travers les personnages. (Hétérosexuel, bisexuel, homosexuel, sans orientations fixes, narcissisme puéril). On y parle en plus de manipulation mentale, de secte qui diffuse une pensée malsaine dans plusieurs milieux de la société, de meurtres, de double jeu, de bombes atomiques avec des relents de guerres froides... Y a-t-il uns logique dans ce complet délire hallucinatoire ? Ce délire doit être une belle tâche dans le monde des états unis, si pudiques, complexé vis-à-vis du corps, et encore tellement puritain... Face à ce délire, que les bien-pensants pharisaïques auraient tôt fait de juger comme immorale et qu'une cabale inquisitoire serait la seule solution : irradier et interdire de peur de donner des mauvaises idées. A tous les accrochés de l'index, permettez-vous de dire qu'ils se mettent le doigt dans l'œil !

Si ces deux films rassemblent les questions actuelles et les contradictions de notre époque, il convient de donner une réponse. Bien qu'ils méritent d'aller les voir eu égard à la qualité des plans, de la lumière et des couleurs, il y a quelque chose de gênant. C'est dommage de présenter la vie affective, hélas avec beaucoup trop de sentiments adolescents et pubères et à peine post pubères. Pourquoi se figer dans cet "éternel recommencement" ? A quant allons-nous tenir un discours et une création artistique révélant une vie affective adulte et responsable, dont la pornographie ne soit pas devenue sournoisement la norme ?

Il y a quelques années, en 2005 est sorti le « compendium de la doctrine sociale de l'Eglise » plus de 500 pages rassemblant tous les textes du Magistère. Et si l'on faisait la même chose pour la doctrine de l'Eglise en ce qui concerne la vie morale, les moeurs et la vie affective ? Car les textes sont riches mais hélas trop peu connus. Et puis, ils sont tellement victimes du même « délire hallucinatoire » décrit dans les amours imaginaires, où les détracteurs sont dignes de la plus flagrante parodie, victime de leur délire !


Je pense en souvenir aux propos de certaines hautes autorités bordelaises ! Si ce compendium existait on ne resterait pas avec ces considérations et ces jugements péremptoires, dignes de la brève de comptoir.

Dans ce monde tel qu'il est, que nous devons aimer, il faut avoir l'audace de proposer cet enseignement. De le faire découvrir, sans pour autant tomber dans une inquisition castratrice, qui ne génèrera que refoulement et frustration ! Dans ce domaine-là, l'Eglise a plus besoin de douceur et de bienveillance évangélique, que de guerriers farouches !

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