Recension du film "Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu" de Woody HALEN

Diffusée sur les ondes de Radio Jérico. Direct pour la rubrique "Paroles d'Evangile" au sein la matinale de Thierry GEORGES,

Novembre 2010.

Film sorti dans les salles le 6 octobre 2010

Le mois dernier, après ouvert la rubrique « flagrant délire » grâce au film « amours imaginaires » et de « Kaboom », je vous en propose un autre mais encore plus louffoque....

Le dernier film de Woody HALEN en est une perle rare! Film, qui sous couvert d'une comédie semi racontée, avec en voix off la voix si particulière de l'auteur; n'en cache pas moins une splendide méditation sur la vie actuelle, avec une lucidité à vous couper le souffle !

Une famille... 2 générations... 4 personnages principaux, et tout est là ! Quelle synthèse !

Tout d'abord un vieux couple... Une femme, naïve, dépressive, qui a débordé de confiance durant toute sa vie, va croire à la voyance... Sa confiance va tellement devenir aveugle, qu'elle se prendra pour la réincarnation de Jeanne d'Arc à la fin du film... Comme quoi, la confiance ne se conjugue pas toujours avec le discernement. Elle fusionne mentalement avec cette voyante, comme en dernier secours face à la dure réalité de son malheur... Pensez-donc, son mari qui ne veut pas et surtout qui ne supporte pas de vieillir plaque sa femme après de 40 ans de mariage, pour s'amouracher et épouser une jeune blonde pulpeuse d'une vingtaine d'années, utilisant en secret du viagra pour se donner bonne conscience quant à sa virilité éternelle. Cette blonde qui n'est pas une cruche bien que son Q.I. l'aurait laissé pensé, ne se gênera ni de lui dépenser tous ces sous, ni de le tromper après quelques semaines de mariage, et avec un argumentaire au moment de la découverte de l'adultère à vous couper l'envie de toute joute verbale...

Bien voyons mon chéri, je suis enceinte, c'est que tu voulais non ?....Lui dira-t-elle avec un air de pleureuse...

Ce vieux couple a une fille qui travaille dans une galerie d'art... Elle commence à tomber amoureuse de son patron qui vit un enfer dans sa vie de couple... Il cherche la paix et la sérénité... Bien sûr... En femme fidèle, elle n'ose se l'avouer, et fait preuve d'une certaine loyauté et d'une discrétion... Sa discrétion sera une illusion dont le réveil aura l'effet d'une première douche froide, lorsqu'elle se séparera de son mari...

Ecrivain d'un jour, en quête de l'inspiration... Il essaye de gagner sa vie tant bien que mal, et d'écrire... Mais, au lieu de travailler, il préfère regarder la petite étudiante par la fenêtre d'en face, qui vient de s'installer depuis peu. Surtout lorsqu'elle joue de la guitare et se déshabille devant son petit ami avant de baisser le rideau. Pour gagner de l'argent, face à son manuscrit refusé, il va jusqu'à voler le manuscrit d'un de ses meilleurs amis qu'il croit mort suite à un accident, mais qui est dans le coma en train de tout doucement se réveiller, et de le faire passer pour sa nouvelle œuvre, best seller assuré... En séduisant la jeune étudiante, il va s'incruster tout doucement chez les parents, et va jusqu'à la faire annuler son futur mariage, même pas trois semaines avant la célébration, causant un petit tsounamie chez la famille...

En quittant sa mari, la fille du vieux couple veut fonder sa propre galerie... Etant seule, elle se dit, qu'elle peut essayer avec son ancien patron, dont elle était amoureuse et que semblait ne pas être indifférent à ses charmes... Mais ce dernier n'est plus libre... Il voulait trouver la sérénité tellement vite, qu'il s'est amouraché d'une peintre, qu'elle a elle-même découverte et lui a fait connaître... Quelle 2ème douche froide....

Le film se termine par notre illuminée, se prenant pour la réincarnation de Jeanne d'Arc. Elle trouvé un bel inconnu, en la personne d'un libraire ésotérique, qui parle à sa défunte femme en faisant tourner les tables, afin de lui demander s'il peut vivre avec notre illuminée... Ce bonheur devient possible, et ils semblent heureux et amoureux... Woody Hallen, concluant le film en se demandant s'il ne faut vivre pas dans l'illusion pour être heureux...

Quel délire n'est-ce pas?

Mais ne sommes-nous pas si loin de la réalité, lorsque nous voyons les réactions irrationnelles de nos contemporains ? Décisions arbitraires à tous les niveaux de l'existence, sans discernement quant aux conséquences de actes... Retournement de situations, versatilités, on abandonne tout pour un oui ou pour un non...

Tenez ! Quant on est capable de présenter la démission de son gouvernement un samedi à 19H30, à la surprise générale et que le premier ministre doit employer tout le dimanche à faire les tractations pour composer le gouvernement, et que tout ceux des camps adverses sont à la fût des nouvelles...

N'allez pas me faire croire que l'on travail pour une société plus humaine avec les exemples que l'on nous donne en au lieu? ... Quel rendement ! Que faire ? Allons nous devoir nous enfermer dans la culture de l'irréalité que nous développons depuis prêt de 20 ans... Autant passer toute sa vie dans l'illusoire irréalité de nos ordinateurs, portables et autres, et ne voir plus personne...

Finalement, heureusement que l'Evangile est là... Ce que les détracteurs de la foi appel « irréel », me permet prêtre d'être heureux, et surtout de voir la réalité de notre monde, à travers le prisme du regard même de Dieu, exprimé en Jésus-Christ. Quel exemple de discernement, et de vérité, il a pris son temps, il a su partager, en vivant avec ceux et celles dont les vies étaient également délirantes. Il ne s'est pas enfermé dans l'illusion ou dans l'empressement, au contraire, il nous a révélé en pleine lumière, ce que nous sommes en réalité. Humanité, aimée, pardonnée et sauvée. Au travers du brouillard aveuglant de nos illusions, il nous ouvert, un passage de lumière... A nous de la trouver, et de le rencontrer dans notre vie... Lui qui bien souvent, comme Dieu pour Abraham, se présente comme un inconnu...