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Recension du livre "Petit traité de la joie" de Martin STEFFENS


Diffusée sur les ondes de Radio Jérico. Direct pour la rubrique "Paroles d'Evangile" au sein la matinale de Thierry GEORGES,

Mars 2011.


Livre paru en librairie en janvier 2011


Alors que la morosité ambiante, le pessimisme envers l’avenir incertain, l’inquiétude face aux crises de certains pays conduisant à la flambée des sources d’énergies, l’effroi face aux catastrophes naturelles et ses conséquences pour l’environnement (comme le Japon…) peuvent vous guetter… Vous prennent… Ne vous lâchent plus… Que faire ?

Se résigner à la fatalité ?

S’en laisser aller à la dépréciation chronique ? A la léthargie dépressive ?


Et bien non !

En janvier 2011, le philosophe Martin STEFFENS, a signé chez l’éditeur SALVATOR de Paris « le petit traité de la joie ».

Martin STEFFENS, professeur agrégé de philosophie, enseignant à Metz au lycée Georges DE LA TOUR et en classe prépa, nous permet d’avoir cette « bulle d’oxygène », cette respiration tant attendue. A la fois pour ceux qui confessent la foi chrétienne, mais également pour toutes personnes qui désirent se mettre en recherche.

Le « petit traité de la joie » est un ouvrage de philosophie chrétienne, très engagé, accessible, nous permettant de nous « mettre en route », en « chemin d’initiation ».

« Initiation », parce que l’auteur semble avoir cette audacieuse perspective de vouloir refonder la joie profonde comme élément constitutif du quotidien et non comme un échappatoire à la fatalité de l’existence. Mais aussi de redéfinir ce que c’est que la « joie chrétienne ».

Oui, c’est audacieux de proposer cette initiation à la joie« consentement ». Consentir à exister ! dans une société qui semble parfois perdre le goût de vivre, ou avant même la question du sens à donner à sa vie, on se demande si le fait même d’exister en vaut encore la peine. Cette initiation à la joie, repose sur un développement systématique de la notion de consentement.

Le parcours initiatique de ce traité semble de résumer à quelques questions dont voici, à mon sens, la progression :

o Quelle est la question primordiale ? Sommes-nous propriétaire de notre existence ? Faut-il consentir à la vie, ou bien se résigner à vivre, à exister ? Qu’est-ce que vivre ? Exister ?

o Comment définir aujourd’hui le consentement ? Qu’est-ce que c’est au juste que consentir? Comment consentir ?

o Si l’on consent à la vie, à exister, alors pourquoi et comment aimer la vie ? Comment l’articuler à la joie ? Qu’est-ce que la « joie de vivre ? »

o Si l’on consent à la vie, à exister, comment dire « oui » ?

o Comment tenir dans la durée ? Et la question du mal dans tout cela ?


Ce parcours initiatique est à multiples facettes.

Il est à la fois, une rigoureuse réflexion philosophique contemporaine, partant de la pensée de Nietzsche sur la question de l’existence, pour en prendre régulièrement le contre-pied. Sont présents entres autres, les philosophes des Lumières, Chesterton, Leibniz, Schopenhauer, des positivistes, Simone Weil, Albert Einstein. Sont présents également un bon nombre de poètes et d’artistes. Le questionnement est bien d’actualité, et synthétise les problèmes anthropologiques et sociologiques actuels.

Mais il est également une profonde réflexion chrétienne, où face aux questions des philosophes modernes et post-modernes, les éléments constitutifs du christianisme y sont mis en perspectives.

Par exemple les questions autour du consentement pourraient bien servir de base aux préparations au sacrement du mariage, afin d’aider les couples à prendre la mesure de ce que cela représente.

Sur la question du « pourquoi et comment aimer la vie ?», on assiste à un solide déploiement de la théologie trinitaire, et ses conséquences sur le sens de la vie, de l’existence, allant jusqu’à l’éducation des enfants ! Le consentement à la vie est alors, pour chaque personne, un écho de la vie trinitaire.

Enfin, sur la question du « comment dire oui à la vie ?» l’auteur y délivre un commentaire solide du Notre Père et ses influences sur la manière de vivre aujourd’hui, en contre-pied à certains philosophes.

Pour conclure, je dirai que ce « petit traité de la joie », me fait penser à une réflexion originale, sur la vision chrétienne du mariage, et de sa pertinence face aux questions de notre temps.

Non seulement on trouve un chemin initiatique pour refonder solidement la « joie de vivre », mais en plus, on y redécouvre à nouveaux frais, la théologie du sacrement du mariage, non plus exclusivement comme une « institution » à sauver, mais comme une réponse pertinente aux questions actuelles !


Bonne lecture !

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