Recension du livre "Promesse d'une ville" de Robert SCHOLTUS

Diffusée sur les ondes de Radio Jérico. Direct pour la rubrique "Paroles d'Evangile" au sein la matinale de Thierry GEORGES, (suite de la recension du livre de Martin STEFFENS)

Février 2012.

Livre sorti en librairie le 2 février 2012

Chers amis….

En ce jour nous entrons dans le temps du carême ! Mais que pourrions-nous bien faire ?

Saint Benoît dans sa Règle au chapitre 49 dit ceci… « Nous nous préserverons de tous les vices, si nous nous adonnons à la prière avec larmes, à la lecture, à la componction du cœur et à l’abstinence. »

Et si nous prenions le temps de lire en ce carême ? Je vous propose deux lectures… Deux œuvres si différentes nous ouvrant deux chemins…

Mais tous deux nous permettrons de vivre une Pâques, Un passage…

Tout d'abord il s’agit du livre « Vivre ensemble la fin du monde » du philosophe messin Martin STEFFENS, paru en janvier 2012 aux éditions SALVATOR.

Puis le livre d’un autre messin, le père Robert SCHOLTUS paru en février 2012, aux éditions ARLEA, sous le titre « Promesse d’une ville ».

Ah « construire » !

Cela me fait justement penser au deuxième livre que je vous propose pour ce carême… Il s’agit de « Promesse d’une ville » de Robert SCHOLTUS qui a déjà été présenté sur les ondes, dans cette même chronique quotidienne par le père Thierry MIN.

Ce livre est surprenant...

Déconcertant même….

Ton si simple, tour à tour naïf et nostalgique.

Robert SCHOLTUS nous avait habitué à un autre style plus rythmé et plus dense…

Les deux traversées des apparences, le petit christianisme d’insolence et de tradition….

Mais là…

Où veut-il nous emmener ?

Essayons d'en comprendre le cheminement….

Avec « Promesse d’une ville » on peut saisir ce que peut-être un « mémorial » ou faire «mémoire chrétiennement ».

Comme pour le repas de la Pâque, où l’on se souvient de la Traversée de la Mer Rouge et de la libération de l’esclavage.

Mais « faire mémoire » a été cette curiosité de convoquer au présent et le passé et l’avenir, bien au-delà de l’anecdote et du simple souvenir évoqué.

Ici Robert SCHOLTUS, avec ses « miniatures » dépouillées à l’extrême, reconfigure discrètement et complètement, l’espace et le temps de la ville de Metz !

Il convoque au présent de la lecture et son riche passé (militaires et poètes) et son avenir (art contemporain et Pompidou)…

Metz ainsi reconfigurée devient alors, comme sa non moins célèbre cathédrale : un « événement » !

Robert SHOLTUS écrit à ce propos « … avant d’être un monument du passé, dont les panneaux publicitaires recommandent la visite, elle fait irruption dans le présent, elle « advient » comme une divine surprise… ». D’ailleurs il confirme en citant lui-même Gilles DELEURE « … Un monument ne commémore pas, ne célèbre pas quelque chose qui s’est passé, mais confie à l’oreille de l’avenir les sensations persistantes qui incarnent l’évènement… »

Metz devient alors une « Jérusalem céleste » !!!

Voilà un très beau livre discret, pudique, qui nous vient comme un cadeau…

Il permet de mieux redécouvrir ce que « faire mémoire » veut dire.

Allons-nous faire de Pâques un évènement essentiel pour aujourd’hui ?

Aujourd’hui assumons le passé et croyons en l’avenir !