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Recension du film "De rouille et d'os" de Jacques AUDIARD


Diffusée sur les ondes de Radio Jérico. Direct pour la rubrique "Paroles d'Evangile" au sein la matinale de Thierry GEORGES.

Juin 2012.


Film sorti en salle le 17 mai 2012





…De rouille et d’os…

…Film de Jacques AUDIARD…

…8 fois primés lors du festival de Cannes 2012

… Un film construit comme un OXYMORE !

…. Une antithèse à l’intérieur d’une histoire…

L’HISTOIRE ???


… Celle d’Ali et de son fils Sam, à peine âgé de 05 ans…


Ali est un « paumé »… Vide de tout… D’esprit… D’argent… De métier… De domicile...


Ali erre dès le début…

...Dans le train… récupérant des restes d’autres voyageurs dans les poubelles…

....Il va chez sa sœur…

...A Antibes…

Ali a un fils mais ce n’est pas un père…

Il ne se soucie guère de lui…

Il l’oubli à l’école préférant, dans les vestiaires d’un centre de sport, coucher furtivement avec une fille qu'il venait à peine de rencontrer et qu’il a débusqué comme une proie…

Il va jusqu’à engager une conversation au téléphone en plein cœur de ses ébats affectifs…

Ali est une brute… Il va jusqu’à violenter son fils et le jeter contre une table…

…Ali pour s’en sortir, devient vigile dans une boite de nuit, puis dans une société…

Mais il va s’associer à un curieux gardien…

Avec un autre sous-traitant clandestin des patrons, il installe des caméras cachées pour espionner et surveiller en plus les ouvriers…


Ali est inconséquent

Car cette installation permettra des délassions de surveillance, et cela coutera le licenciement de sa sœur, qui pour le nourrir et son fils, prend dans les réserves du supermarché, les produits en limite de péremption.

... Ali fait de la boxe sauvage au noir grâce à ce fameux gardien véreux…

Il arrive à y déployer sa brutalité à peine décoffrée…

Ali parle peu

Peu de conversations…

Et des phrases tout aussi directes et rudimentaires que sa brutalité !


...Au milieu de cette histoire, une ANTITHESE… STEPHANIE…

Stéphanie est belle


Stéphanie est sûre d’elle… Dirigiste…

Qui dresse des orques pour des spectacles aquatiques du « marine land »…


Stéphanie est intelligente

Elle est précise… Ordonnée…

… Mais son orgueil la pousse à se battre contre un mauvais prétendant, dans une boite de nuit mal fréquentée…

...Mais que faisait-elle dans ce lieu malsain ?

… C’est Ali qui les sépare et qui la ramène chez elle, car elle est trop sonnée pour conduire…


...Ali lui laisse son tel, comme on donne un numéro pour faire comprendre une appétence et une pulsion sexuelle…

...Vulgairement Ali semble vouloir la "baiser" comme n’importe quelle autre fille de passage!

CHOQUEE !


Stéphanie CHÛTE

…A cause d’un orque, qui dans l’élan de sa masse va briser le podium du spectacle où elle se trouvait pour les orchestrer…

… Dans son élan l’orque la blesse et la jette à l’eau…

Accident car il y a du sang

…Les orques sont aussi des brutes à leur manière...

...Et malgré leur dressage et leur obéissance...

...Le sang les rappelle à leur premier instinct…

…Ils s’attaquent aux jambes…


L’accident est brutal car antithétique aux images en absence de son…

..Tout se passe dans le silence et sous l’eau…


Le cri est sourd…


…L’extrême violence inaudible…


…Les spectateurs sont mal !

…Stéphanie se réveille et constate avec effroi qu’il ne lui reste que ses deux cuisses…


Brutalité du désarroi de Stéphanie

…Stéphanie se souvient du numéro de téléphone et rappelle Ali…

…Et ce sont les chocs relationnels de ces deux iceberg qui vont permettre à Stéphanie de revivre !!!

La rencontre de deux « violents » vient à briser petit à petit la glace de ces deux humanités gelées, froides et brutes pour des raisons opposées

…De bons sentiments et une forme d’humanisation arrivent à jaillir de ces deux blocs de glace brisés…


… Un peu comme à la fin du film où la violence d’Ali va servir...

...Grâce à ses poings, briser la glace d’un étang gelé où son fils est tombé...

...A cause de ce même père qui ne sait pas encore ce qu’est surveiller…

… Au milieu de ces mondes si violents

Stéphanie arrive à retrouver la vie… la joie de vivre… La force intérieure… La jouissance…

Et l’amour…

Stéphanie triomphe de ce combat acharné et violent contre la violence elle-même!

Ali et son univers de violence deviennent une rédemption antithétique…Inattendue !

…C’est filmé comme si nous étions témoins par hasard de cette rencontre…

…Imaginez qu’au cours d’une ballade, dans l’élan de votre marche...

...Vous entendez une dispute…

...Vous vous retournez, vous essayez furtivement de voir…

Le spectateur est témoin tout en marchant !

…La manière de filmer rend compte de cela...

..En assistant « par hasard » vous êtes vous-même pris de sentiments violents...

...Et contradictoires, qui eux aussi sont petit à petit domptés...

Jacques Audiard arrive presque à « réveiller » et à « dompter » l’animal instinctif et primaire qui sommeille en nous...

...Et qui de temps à autre bouscule l’image si polissée que nous avons de nous-mêmes…

…Alors en allant le voir…

...Laissez-vous dompter par ce film !

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