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Recension du livre "Venez, car tout est prêt ?" de Louis BOYER


Diffusée sur les ondes de Radio Jérico. Direct pour la rubrique "Paroles d'Evangile" au sein la matinale de Thierry GEORGES.

Mai 2013.


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Edition sortie en librairie en octobre 2012



Alors que nous sommes dans la période de la célébration de premières communions, peut-être aurons-nous l’occasion de faire un cadeau à ces charmants bambins qui vont vivre cette expérience importante, singulière et fondatrice pour leur vie chrétienne.


Voici une idée de cadeau !

Les éditions « AD SOLEM » ont réédité un ouvrage quasi inconnu de Louis BOUYER : «venez, car tout est prêt ». Il s’agit de 3 lettres datant de 1936 que l’auteur adresse, je cite: « à un catéchumène pour le préparer à la communion eucharistique ». Quoi de plus actuel et de plus pertinent envers celui ou celle qui va communier ? Cadeau de circonstances pour celui qui va être initié, mais cadeau utile pour les initiés afin de ne pas tomber dans la routine spirituelle.


Déjà Louis BOUYER est un personnage atypique.

Il a grandi dans le protestantisme luthérien. Il commença sa formation pour devenir pasteur à la faculté protestante de Paris, mais c’est surtout à Strasbourg qu'il recevra une formation qui le marquera à vie. Nous oublions assez vite que la faculté protestante de Strasbourg fût au début du XXème siècle un centre intellectuel et spirituel de « renouveau » pour le protestantisme. En particulier à travers la redécouverte de la patristique, mais aussi du mouvement de la mystique rhénane qui fût le « bouillon culturel » au sein duquel la Réforme protestante a pris racine au XVIème siècle.

C’est donc en 1936, à Strasbourg que le jeune Louis BOUYER âgé de 23 ans, tout fraichement « ordonné » pasteur, écrivit ces 3 lettres. Il « prépare » sa conversion pour le catholicisme à partir de 1939 pour être ordonné prêtre au sein de l’Oratoire de France en 1944.

Il sera également un des pionniers et fondateur du renouveau liturgique français, dont l’ouvrage majeur «Le mystère pascal » écrit en 1945 est encore une référence et demeure une fondation solide pour comprendre et saisir la portée du texte du Concile Vatican II concernant la liturgie.

Il fût expert lors de la phase préparatoire (1960-1962) de ce même Concile (1962-1965) au sein de la Commission des Etudes et des séminaires (ce que l’on appelle aujourd’hui l’éducation catholique : séminaires, universités, lycée-collège privée…)

En tous cas, Louis BOUYER considérait ces « 3 lettres » comme un aboutissement de rédaction et nous pouvons alors considérer cet ouvrage comme une référence pour nous, à la fois si nous voulons approfondir le mystère de la Communion, ou bien si un jour nous devrions être amenés à préparer des personnes à la Communion eucharistique.

Ces 3 lettres étant écrites pour de jeunes adolescents, le style n’est pas toujours adapté pour des enfants de 7 ou 8 ans. Mais cependant avec un beau français et une simplicité de construction, Louis BOUYER propose un cheminement très profond, progressif et dynamique.



La première lettre décrit la Communion eucharistique en termes de «relation ».

En prenant appui sur un très grand nombre de récits bibliques où Jésus vient à la rencontre de personnages et en commentant avec simplicité tous ces récits, Louis BOUYER fait comprendre au catéchumène que la Communion eucharistique est l’actualisation de cette rencontre entre Jésus qui veut venir demeurer en nous et celui qui communie.

Faire de chaque communion un moment inouïe de rencontre profonde avec le Seigneur.


La deuxième lettre interprète la Communion eucharistique en lien avec le «Sacrifice de la Croix ».

Ici Louis BOUYER fait une pirouette assez prodigieuse pour faire comprendre avec un langage simple, la dimension tragique de la Communion Eucharistique qu’est son enracinement de la mort de Jésus.

Pas facile de faire comprendre que l’action de grâce et la joie de la Communion prend sa source dans le mystère de la Croix du Seigneur.

En expliquant au catéchumène ce lien incontournable entre la Communion et le Sacrifice de la Croix, Louis BOUYER permet de lui faire comprendre que sa vie de chrétien, ou que sa vie tout court, a pour vocation d’être « offrande » pour Dieu et pour autrui.



La troisième lettre est la plus originale, car elle manifeste la « communion ecclésiale ».

Louis BOUYER arrive à faire percevoir au catéchumène qu'au moment de communier, il ne reçoit pas seulement le Corps du Christ mais qu’il reçoit aussi l’Eglise qui est le « Corps du Christ continué »!

Cette communion ecclésiale, dans l’acte même de la Communion eucharistique, permet de fonder la vie dans la charité et de déployer une vie chrétienne au sein même de la communauté des croyants.

La communion eucharistique invite et confère la dynamique de la Charité. Louis BOUYER explique bien le lien entre spiritualité et sociabilité, car la communion spirituelle est en lien avec la communion sociale !



Voilà 3 lettres de Louis BOUYER...

Un beau cadeau pour les petits comme pour les grands!

3 lettres pour nous aider franchir la porte de ce mystère si grand, qui se cache derrière les rites de l’Eglise.

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