top of page

Nous avons vu son Astre se lever...

Commentaire d’évangile pour le 5ème dimanche du temps Ordinaire (Mc 1,29-39 ; année liturgique B), célébré le dimanche 04 février 2024.


Commentaire publié dans le journal hebdomadaire L'AMI HEBDO au sein de l'édition du 02 février 2024.





Tel un prisme, l’évangile de l’Epiphanie ne révèlerait-il pas la richesse chromatique de ses couleurs à travers les dimanches qui le suivent ? Retour sur une pédagogie biblique et liturgique…

 

            Selon Jean, comme jadis les Mages, les premiers disciples se mirent en chemin pour voir où demeurait le Seigneur : pour les uns à sa naissance à Bethléem ; pour les autres, suite à l’inauguration de son ministère, sur les bords du Jourdain au moment de son Baptême (Jn 1,35-42). Comme jadis Samuel, mais aussi les Mages à travers Hérode et tous les scribes : tous se mettent à son écoute (1Sm3,3-19)… Premier Dimanche après l’Epiphanie…

            Le pèlerinage des Mages n’était-il pas comparable au pèlerinage de Jonas qui jadis s’est levé et s’est mis en route pour Ninive (Jn 3,1-10) ? Ce dernier appela à la conversion, or selon Marc, après son Baptême et en revenant du désert, Jésus n’a-t-il pas inauguré son ministère en se mettant en route pour la Galilée afin d’appeler à la conversion (Mc 1,14-20) ? Dès le début de son ministère public ses premiers mots sont « convertissez-vous et croyez à l’évangile » : véritable aurore où la Miséricorde de Dieu va se manifester ! Si les Mages cherchent le visage d’un enfant, nous croyants, nous cherchons inlassablement le visage de l’Amour… Deuxième Dimanche après l’Epiphanie…

            Avec le Livre du Deutéronome nous pouvons comprendre que l’Astre qui se lève désigne le prophète que Dieu a choisi et manifesté aux yeux du peuple. Jadis ce fut Moïse (Dt 18,15-20), mais pour nous c’est Jésus ! Celui-là même, qui le jour du Sabbat pour un premier signe combattit un esprit impur, et par la force de sa Parole en libéra un homme tourmenté (Mc 1,21-28). Ce premier signe libérateur n’annonce-t-il pas qu’un certain jour du Sabbat, Jésus descendra aux enfers pour triompher de la mort et libérer ceux qu’elle retenait captive ? Véritable aurore où le Salut va se manifester. Si les Mages ont vu son Astre se lever, pour nous il s’agit de la lumière du Ressuscité, un matin de Pâques… Troisième Dimanche après l’Epiphanie… 

 

Aujourd’hui quelle Epiphanie se présente à nos yeux ?

Si jadis les Mages ont pu se lever, la figure de Job et de ses lamentations (Jb 7,1-7) présentent ceux et celles qui ne peuvent plus se lever, qui sont dans les ténèbres du désespoir, accablés à cause des épreuves de la vie, de la maladie. Et pourtant en contre-point à ces malheurs de l’existence, Jésus va accomplir un deuxième signe pour inaugurer son ministère : la guérison de la belle-mère de Pierre et tous ceux qui étaient atteints d’un mal ou possédés. Epiphanie de la compassion où Jésus accomplit déjà ce que l’Eglise, à sa suite, synthétisera et encouragera plus tard en fondant ses hôpitaux à travers les œuvres de Miséricorde. Si Jésus est l’Astre qui se lève ; comme le chantait jadis Isaïe (Is 9,1), par son action compatissante envers ceux et celles qui gisent dans l’ombre de la mort et du désespoir, une lumière a resplendi ! En se levant parmi nous (Lc 7,16), il permet à l’humanité blessée de se relever ! Quelle Epiphanie de l’Espérance !... Quatrième Dimanche après l’Epiphanie…


Or la finale de l’évangile nous présente Jésus, à l’écart et invitant ses disciples à se mettre en route, à partir vers un autre chemin… Pour nous ce pèlerinage va se poursuivre à travers les dimanches qui vont suivre… Telle une boussole, en empruntant ce chemin dominical, nous sommes sûr qu’il nous guidera pas à pas aux portes du carême…


Vraiment ces dimanches après l’Epiphanie n’ont rien d’ordinaire…

Comentarios


  • Facebook
  • LinkedIn
  • Twitter
  • YouTube

© 2020 par Emmanuel BOHLER. Créé avec Wix.com

bottom of page